- espalier
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• 1600; archit. 1553; it. spalliera, de spalla « épaule », fig. « appui »1 ♦ Mur le long duquel on plante des arbres fruitiers. L'espalier (ou mur d'espalier) est généralement garni d'un treillage pour soutenir les branches des arbres (⇒ accolage) . — EN ESPALIER : appuyé contre un espalier. « L'arbre produit de beaux fruits dès qu'il est en espalier, c'est-à-dire dès qu'il n'est plus un arbre » (Renan). Culture en espalier.2 ♦ Sport Appareil de gymnastique formé d'une échelle fixée à un mur, et dont les barreaux servent de support pour les exercices.espalier 2. espalier [ ɛspalje ] n. m.• v. 1560; de espale, dernier banc des rameurs d'une galère, le plus rapproché de la « poupe »; it. spalla♦ Anc. mar. Rameur du dernier banc d'une galère qui réglait les mouvements des autres rameurs.espaliern. m.d1./d Mur, palissade le long desquels on plante des arbres fruitiers.|| Par méton. Rangée d'arbres fruitiers dont les branches sont palissées contre un mur ou un treillage. La culture en espalier permet d'abriter les arbres contre les intempéries et d'obtenir des fruits plus beaux et plus savoureux.d2./d SPORT échelle fixée à un mur, dont les barreaux servent à exécuter des exercices.⇒ESPALIER, subst. masc.A.— Disposition d'arbres fruitiers plantés le long d'un mur sur lequel on palisse les branches, pour favoriser l'ensoleillement et protéger des intempéries les fleurs et les fruits. Espalier fleuri; se promener le long d'un espalier. Pour toutes les autres espèces ou variétés [de pommiers], l'espalier est le seul moyen d'assurer les récoltes et de leur donner une qualité passable (DU BREUIL, Cult. arbres, 1876, p. 19) :• 1. Son rêve aurait été d'écrire son nom partout avec des branches; je retrouve sur les espaliers les formes de toutes les lettres de l'alphabet. Et, pour réobtenir aujourd'hui des dispositions un peu rationnelles, il faut oser de vrais saccages, dont les arbres ne se remettront pas de longtemps.GIDE, Journal, 1916, p. 550.SYNT. Un espalier de poiriers, d'abricotiers, etc.; la taille d'un espalier; culture, taille en espalier; nettoyer les espaliers.♦ Mur d'espalier (Ac. 1835, 1878), et p. ell. du déterminé, espalier. Mur qui soutient un espalier. L'espalier se dégrade (Ac. 1932) :• 2. ... quel mal jamais fût venu par-dessus un espalier mitoyen, le long des faîtières en dalles plates cimentées de lichen et d'orpin brûlant, boulevard des chats et des chattes?COLETTE, Sido, 1929, p. 21.Contre-espalier. Treillage disposé parallèlement à un espalier et destiné à supporter des arbres fruitiers de petite taille. Une poutrelle des contre-espaliers (FLAUB., Bouvard, t. 2, 1880, p. 64).— P. anal. Disposition de plantes qui grimpent sur un mur ou un treillage. Un espalier de roses. Au temps des Mohammed, cela ne devait être qu'orangeries, avec des espaliers de jasmin et de myrte (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 105).— En espalier. [En parlant d'un arbre fruitier ou d'une autre plante] Taillé court et palissé contre un mur ou un treillage. Des orangers en espalier (cf. arbre B 1 b ex. 13) : Dans le jardin, une vigne en espalier conduisait à un charmant pavillon qui devint la retraite favorite du poète (MAUROIS, Ariel, 1923, p. 254).♦ P. anal. [En parlant d'une chose] Disposée de telle sorte qu'elle semble prendre appui contre quelque chose. Jardin en espalier (sur une pente). Pas de village à proprement parler; quelques maisons en espalier sur la colline (GIDE, Journal, 1904, p. 141).B.— Arbre dont les branches sont palissées le long d'un mur ou d'un treillage. Mur tapissé d'espaliers; fruit mûri sur espalier. La maison était fort exiguë, garnie de volets verts et d'espaliers disposés entre les fenêtres (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 217) :• 3. ... tu veux tailler l'arbre et, de ses rameaux sauvages mais touffus, qui s'élancent en tous sens pour aspirer l'air et le soleil, faire un bel et doux espalier que l'on collerait contre (un) mur et qui alors, il est vrai, rapporterait d'excellents fruits qu'un enfant pourrait venir cueillir sans échelle.FLAUB., Corresp., 1846, p. 265.C.— Au fig. [En parlant d'une pers.] (Être, se tenir, rester) en espalier. Debout contre un mur, une porte, etc. La beauté des femmes du peuple dure peu, surtout quand elles restent en espalier à la porte d'un restaurant (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 45).— Arg., vieilli. [Au théâtre] Groupe de figurants. Il y a [aux Délassements-Comiques] tout un espalier de jolies filles en costume de pages (NERVAL, Chat. Bohême, Annexes, 1855, p. 262).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1572 espauliere « mur garni d'un treillage le long duquel on fait pousser différentes plantes » (LIÉBAULT, Maison rustique, p. 294, éd. 1597 ds GDF.); 1600 espalier « rangée d'arbres fruitiers plantés le long d'un treillage » (O. DE SERRES, Théâtre d'agriculture, VI, 20 ds GDF. Compl.). Empr. à l'ital. spalliera « id. » (dep. 1572-75, A. Caro ds TOMM.-BELL.), aussi « soutien, épaulement » (d'où fr. espallier « id. », 1553 ds HUG.), d'abord « endroit où l'on appuie ses épaules lorsqu'on s'assied » (dep. 1348-63, M. Villani ds TOMM.-BELL.), dér. de spalla (épaule). Fréq. abs. littér. :155. Bbg. HOPE 1971, p. 149, 191. — VIDOS 1939, p. 370.
1. espalier [ɛspalje] n. m.ÉTYM. 1600; espaulière, 1572; archit., 1553; ital. spalliera, de spalla « épaule », sens fig. « appui ».❖1 Mur, palissade le long duquel on plante des arbres fruitiers. || L'espalier (ou mur d'espalier) est généralement garni d'un treillage pour soutenir les branches des arbres. ⇒ Accolage, accolure; accoler, palisser. || Auvents d'espalier : paillassons disposés parallèlement à la crête du mur pour protéger les plantations. || Le mur d'espalier protège contre les intempéries (gel, grêle) et les changements de température. || Espalier bien exposé qui permet d'obtenir des fruits plus beaux, plus savoureux, plus hâtifs.1 Aussi voyons-nous le long de nos espaliers que la terre est souvent gelée et endurcie toute la journée au nord pendant qu'elle est meuble, et qu'on peut la labourer au midi.Buffon, 4e mémoire sur les végétaux, Œ. compl., t. XII, p. 128.2 Par métonymie. || Un espalier de…, disposition de plantes grimpant le long d'un mur. || Un espalier de haricots. || Un espalier de roses.♦ Rangée d'arbres (fruitiers) plantée contre un mur. || Un espalier d'orangers. || Tailler un espalier.3 En espalier, appuyé contre un espalier. || Culture en espalier. || Abricotiers, pêchers, poiriers, pommiers, vigne en espalier. || Taille en espalier. ⇒ Candélabre, cordon, palmette (→ Arbre, cit. 16 et 30).2 (…) les fruitiers (…) rangés en espalier (…)Racine, Poésies diverses, 82.3 L'arbre naturel n'a pas de beaux fruits. L'arbre produit de beaux fruits dès qu'il est en espalier, c'est-à-dire dès qu'il n'est plus un arbre.Renan, Souvenirs d'enfance…, VI, II.♦ ☑ Loc. fig. Vieilli. Être, rester, se tenir en espalier, devant une porte, un mur.4 La beauté des femmes du peuple dure peu, surtout quand elles restent en espalier à la porte d'un restaurant.Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 561.5 À travers les massifs, il apercevait, devant la villa, une animation de kermesse : de jeunes hommes, coiffés de bonnets de police et vêtus de flanelle grise, en espalier sur les degrés du perron, devisaient au soleil.Martin du Gard, les Thibault, t. IX, p. 60.4 (1924, in Petiot). Sports. (Au plur.). || Les espaliers : appareil formé d'une large échelle fixée à un mur, dont les barreaux servent de support pour des exercices.❖COMP. Contre-espalier.————————2. espalier [ɛspalje] n. m.ÉTYM. V. 1560; de espale « dernier banc des rameurs d'une galère, le plus rapproché de la poupe »; ital. spalla. → 1. Espalier.❖♦ Mar. Vx. Rameur du dernier banc d'une galère qui réglait les mouvements des autres rameurs.
Encyclopédie Universelle. 2012.